La dette en route vers de nouveaux sommets !

27 juin 2025
❗️La dette de la France continue en effet son inexorable ascension. Elle s’est alourdie d’environ 40 milliards d’euros au premier trimestre. Elle atteint désormais 114 % du PIB. Un chiffre appelé à gonfler pendant plusieurs années encore.
❗️ Quarante milliards en trois mois, qui dit mieux ? Lesté de 3 350 milliards de dettes, le Titanic sombre sous les cris d’orfraie, sans que personne lève le petit doigt. Bien au contraire. En plein naufrage se tient un conclave sur les retraites – principal poste de dépenses publiques – où l’on s’échine à vouloir miter encore davantage un système déjà en faillite. On nous dit que les Français doivent travailler davantage pour redresser la situation ? Le Conseil d’orientation des retraites nous prévient qu’il faudra encore repousser l’âge de départ ? Enferrés dans leurs calculs de boutiquiers, une majorité de députés continuent d’exiger l’abrogation de la réforme Borne. Ce qui laisse augurer le pire si un accord né du conclave est par malheur soumis un jour à l’Assemblée, comme le promet François Bayrou. On nous dit qu’il faut trouver 40 milliards d’euros d’économies en 2026 et voilà qu’en trois mois on a creusé le « trou » d’autant ! Mais quand va t on enfin réagir !?
❗️C’est pourtant hélas le genre de mauvaise nouvelle auquel il va falloir s’habituer. Au premier trimestre, la dette publique française s’est alourdi d’environ 40,5 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent, selon l’Insee, pour atteindre 3.345,8 milliards d’euros. Soit 114 % du PIB, contre 113,2 % fin 2024.
❗️Cette hausse attendue n’est qu’une étape sur un chemin qui doit conduire la dette du pays à gonfler inexorablement jusqu’à 116,2 % du PIB à la fin de l’année, puis jusqu’à un pic de 118,1 % du PIB fin 2027, avant l’amorce d’un très léger reflux en 2028 et 2029, selon les prévisions du rapport d’avancement annuel envoyé au printemps par la France à l’Union européenne. A supposer que tout se passe selon les plans de Bercy, ce qui est rarement le cas. Je le dénonce avec constance depuis longtemps.
❗️En parallèle, la charge de la dette pèsera chaque année de plus en plus sur les comptes de la nation. Celle de l’Etat doit représenter 53 milliards d’euros cette année (selon le rapport d’avancement annuel se fondant sur la comptabilité maastrichtienne), soit 8,5 milliards d’euros de plus qu’en 2024. Sur le périmètre plus large retenu par le Haut Conseil des finances publiques, la charge de la dette de l’ensemble des administrations publiques doit atteindre 67,1 milliards d’euros cette année, contre 58,8 milliards d’euros en 2024. Ce fardeau est parti presque inexorablement pour atteindre 100 milliards d’euros en 2029, comme je l’ai encore rappelé ce lundi à la tribune du Sénat.
❗️Dans le détail, sur le premier trimestre de cette année, l’essentiel de la hausse de la dette provient de l’Etat, dont la contribution à la dette publique a augmenté de près de 36,7 milliards d’euros. La contribution de la Sécurité sociale à la dette publique s’accroît quant à elle de 3,3 milliards d’euros et celle des administrations publiques locales de 600 millions d’euros. Une preuve de plus qui montre où nous devons chercher les économies pour demain.
❗️Ces trois champs de la dépense publique seront mis à contribution dans le prochain budget et font l’objet d’une surveillance renforcée, mise en scène par le gouvernement avec la tenue jeudi du deuxième « comité d’alerte » des finances publiques. Mais on le sait déjà, seule la solution de « l’année blanche » peut permettre de trouver une solution à minima dans le contexte politique du moment.
❗️ Que signifie « année blanche » pour 2026 ?
Cela signifie figer en valeur le budget de l’Etat à son niveau de 2025 sans tenir compte de l’inflation. Autrement dit : un certain nombre de paramètres des dépenses publiques ne seraient pas réévalués pour répercuter la perte de pouvoir d’achat induite par la hausse des prix. C’est bien le moins, et le moins douloureux, qu’on puisse faire !
Parmi les dépenses habituellement concernées par l’indexation sur l’inflation figurent les pensions de base des retraites, les prestations sociales telles que les allocations logements, les allocations familiales ou encore les minimums sociaux. Ce gel, qui pourrait aussi s’appliquer à l’assurance maladie et aux ressources affectées aux collectivités, pourrait rapporter jusqu’à 25 milliards d’euros.
Mais, il convient aussi d’englober la partie « recettes » du Budget. Il s’agit ainsi de reconduire les barèmes d’imposition d’une année sur l’autre sans les réévaluer de l’inflation. l’OFCE a évalué à 3 milliards d’euros le gain budgétaire lié au gel du barème de l’IR. Outre l’impôt sur le revenu, la désindexation pourrait aussi s’appliquer au barème de la CSG sur les retraites qui comprend 4 taux de cotisations selon le revenu fiscal de référence. Le gel pourrait aussi concerner le Plafond de la Sécurité sociale.
Et pourtant, cela ne suffirait pas, mais 3/4 de l’effort serait fait. Si on y ajoute la fin de l’interventionnisme d’Etat et la fin ou l’écrêtement de plusieurs niches fiscales, on pourrait y parvenir dans l’attente des vraies réformes structurelles qui devront attendre 2027 !
Ainsi, la marche de 2026, indispensable, ne semble pas inatteignable, loin s’en faut ! Elle pourrait même susciter l’adhésion de chacun à condition de s’appliquer à tous.

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