
Notre mix énergétique et le développement des EnR s’il doit être poursuivi, ne peut l’être au détriment de notre souveraineté énergétique et du coût que cela représente pour les ménages comme pour les entreprises. Il est possible de produire de l’énergie décarbonée pas chère à travers le nucléaire, l’éolien offshore, l’hydraulique et les nouvelles filières françaises, comme l’hydrolien. Mais nous nous donnons bonne conscience en continuant à développer des énergies dont le rendement est extrêmement mauvais : 15 % pour le solaire et 22 % pour l’éolien terrestre, dont les Français ne veulent pas majoritairement, en tout cas pas au-delà de ce qui existe déjà. Parallèlement, on fait la promotion de l’agrivoltaïsme, consistant à installer des panneaux solaires dans les champs. Le photovoltaïque, ça a du sens en autoconsommation, sur les grandes friches industrielles et dans les espaces déjà artificialisés, certainement pas de manière inconsidérée dans nos champs, où il faut préserver notre potentiel agricole ! La réflexion est la même pour l’éolien : du vent, oui, mais pas n’importe lequel. Cela renvoie d’ailleurs à une vraie question démocratique : pourquoi continuer à « emmerder » les Français et à massacrer nos paysages pour développer de l’éolien terrestre alors que personne n’en veut (au-delà de l’existant) ? Il est également démontré par l’Autorité de sûreté nucléaire que se servir des centrales nucléaires pour adapter notre production électrique à notre consommation, ce qu’on appelle la modulation, endommage nos centrales. Les EnR non pilotables ne peuvent et ne doivent être qu’une variable d’ajustement. Il est grand temps d’arrêter les « conneries » ! Nous sommes deux fois à côté de la plaque puisqu’on pousse la production électrique à coups d’argent public et à coûts très élevés, tout en nous privant d’argent pour financer la décarbonation. Et si nous décidons d’investir de l’argent public, mettons-le au service de la modification des usages, sachant que l’électricité ne représente que 25 % de notre énergie, le reste étant issu du pétrole.