Train de nuit Aurillac – Paris : je dénonce un engagement de l’Etat non tenu

Depuis le début de mon mandat, je n’ai eu de cesse de défendre les infrastructures et services de transports essentiels pour le Cantal, et en particulier le retour du train de nuit entre Aurillac et Paris. Ce projet représente bien plus qu’un simple moyen de transport : il s’agit d’un véritable levier pour désenclaver le Cantal et renforcer son attractivité, tant pour ses habitants que pour les touristes. C’est aussi un symbole.

Dès les premières annonces faites par Jean Castex en 2021, alors Premier ministre, suite à nos sollicitations visant à rétablir ce train de nuit, j’ai pris position pour soutenir le rétablissement de cette liaison avec un service quotidien et moderne. Depuis, je me suis investi sans relâche pour que cette promesse devienne réalité. En tant que sénateur du Cantal, avec mes collègues parlementaires, des élus locaux et des acteurs du territoire, nous avons multiplié les démarches pour faire entendre la voix de notre département.

Alors que l’État annonçait timidement le retour du train de nuit, j’ai immédiatement dénoncé une offre jugée insuffisante, limitée aux week-ends et aux vacances scolaires. Une telle proposition n’était pas à la hauteur des besoins de notre territoire. Je l’ai dit haut et fort : un train de nuit au rabais, c’est non. Cette ligne ne doit pas être conçue uniquement pour des touristes parisiens, mais avant tout pour répondre aux besoins des jeunes, des familles et des acteurs économiques de notre département.

Mes sollicitations auprès du ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, ont permis d’obtenir quelques avancées. En juin, lors d’une audition au Sénat, j’ai réitéré le caractère inacceptable de l’offre alors proposée, en insistant sur l’urgence d’une liaison quotidienne dès le lancement. En juillet, le ministre m’a confirmé que les discussions restaient ouvertes, une victoire partielle qui nous a permis de maintenir la pression.

Le 10 décembre 2023, j’ai participé à la mise en service de la ligne en gare d’Austerlitz, aux côtés de Jean Castex et Clément Beaune. Ce fut une étape marquante et un moment symbolique pour le Cantal, après 20 ans d’absence de cette liaison. Mais ce lancement, bien qu’important, ne répondait pas encore totalement à nos attentes : une fréquence limitée et des ajustements nécessaires en termes d’horaires, de confort et de tarifs.

Depuis ce lancement, je reste vigilant et mobilisé. La fréquence quotidienne, initialement prévue pour décembre 2024 (cf. Engagement du Ministre du 5 décembre 2023), semble aujourd’hui compromise. Cette situation est inacceptable. Dans mon dernier courrier adressé au nouveau ministre des Transports, François Durovray, j’ai rappelé combien cette desserte quotidienne est cruciale pour le développement économique et social de notre département. Sans elle, comment prétendre désenclaver le Cantal et offrir des opportunités égales à celles des territoires plus connectés ?

Ce train de nuit ne doit pas être une simple alternative de transport, mais un outil structurant pour notre territoire. Il doit permettre aux Cantaliens de se déplacer dans des conditions modernes, sûres, confortables et accessibles, tout en contribuant à l’attractivité touristique et au développement économique.

Je continuerai à me mobiliser pour faire de ce train de nuit un véritable succès, à la hauteur des besoins et des attentes des Cantaliens.

J’attends du Ministre des réponses claires et concrètes pour renouer avec la confiance dans la parole de l’Etat .