Journée « entreprises »

Comité de Développement Territorial (CDT) de l’agence #ARAE

Le CDT réunit les partenaires publics et privés du territoire représentatifs des réalités de terrain. Merci à eux pour leur mobilisation et en particulier aux communautés de communes présentes, mais aussi bien sûr aux chefs d’entreprises qui consacrent une part de leur emploi du temps précieux au collectif.

En qualité de co-president de l’antenne Cantal avec Valérie Semeteys et en présence de Bruno Faure, nous avons présenté les résultats concrets pour l’emploi, l’investissement et l’accompagnement des entreprises :

En 2024 :

• 658 visites terrain

• 118 projets accompagnés

• 894 emplois programmés à 3 ans

• 2027 emplois confortés

• 38,8 M€ d’investissements

• 3,4 M€ d’aides apportées

• 25 dispositifs validés

1er trimestre 2025 :

• 142 visites d’entreprises

• 76 entreprises accompagnées

• 27 projets émergents

• 35,59 M€ d’investissements réalisés

• 8,8 M€ d’aides obtenues

• 30,6 M€ de projets en cours et 3,7 M€ d’aides en attente d’être votées très prochainement.

Grâce aux outils concrets pour les territoires et les porteurs de projet de la Région : Pacte Cantal, Pack Relocalisation et Pack Énergie en particulier, mais aussi des Fonds européens : FEADER, FEDER, FSE, Aides ADEME, Bpifrance …, par-delà ses missions d’animation et d’événementiels, l’Agence apporte un appui Indéniable au tissu économique local avec un taux de satisfaction de 9,12 / 10.

Cette dynamique collective est rendue possible grâce à l’engagement des acteurs locaux, des partenaires régionaux et des entreprises du territoire… Et bien sûr des équipes de l’antenne : Aurélie, Patrice et Kevin, qui sous l’égide et à l’image de Jean-Pierre Verbiguié, Directeur de l’antenne, accomplissent un travail remarquable.

Grands Témoins 2025 de la CCI : François Lenglet.

François Lenglet a tenu une conférence très riche et passionante autour de la géopolitique et de l’économie, dans le cadre des « Grands Témoins » de la CCi, ce qui m’a rappelé d’excellents souvenirs.

Le journaliste économique et essayiste a surtout insisté sur la crise de transition que nous vivons et qui recoupe toutes les crises. Des crises qui se produisent tous les 100 ans et qui généralement précède une période de croissance.

Se référer à l’histoire, c’est aussi regarder ce qui ne change pas.

Nous sortons de la grande parenthèse 1989-2022 : mur de Berlin – invasion de l’Ukraine, qui aujourd’hui va basculer vers un nouveau paradigme, encore inconnu.

La fin de la surexposition mondiale des USA, qu’ils refusent desormais en ne voulant plus être les gendarmes du monde, peut signifier le début du commencement de l’effondrement des USA, et un basculement vers la Chine, qui ne prétend pas le devenir, même si rien n’est joué.

Depuis 1492 c’était l’occident qui était à tour de rôle « maître du monde » : Italie, Espagne/Portugal, Pays Bas, France, Royaume Uni, États Unis. Désormais tout peut basculer, soit vers l’absence de leader, soit vers la Chine, ou un rebond des États Unis qui gardent un dynamisme démographique et économique certain.

La mondialisation a besoin d’un maître du monde. Or il semble que nous sortons de cette situation permise jusqu’alors par la paix (et non l’inverse) et que la « désarticulation » de la mondialisation conduise à la reconstitution des emprises et des nations. Le monde se cloisonne.

Le retour de l’inflation, liée aux relocalisation, est quasi certain à moyen terme .

Le monde « normal » est, hélas, un monde de « méchants » : il nécessite que l’on se défende par tous les moyens. À ce titre, l’Europe connaît une situation particulièrement fragile.

L’Europe est en fait un « bateau de beau temps », or aujourd’hui ce n’est plus possible. On est à contre temps, le fait national étant aujourd’hui incontournable. Les priorités doivent donc changer.

La situation de la France, peu évoquée, mais tellement catastrophique, notamment par son insuffisance de travail (660 h par hab et par an, soit le plus faible niveau du monde occidental) et ses déficits abyssaux, appellent à un sursaut pour mettre un terme à la double exception française : impôt et redistribution au plus haut niveau jamais vu.

Le risque d’une issue au prix d’une hyper inflation (spoliant les épargnants) ou d’un ajustement brutal (de l’ordre de -8% des revenus) pour rebaser notre niveau de vie sur nos capacités constitue un véritable risque.

Pour autant, concluant sur une note positive, François Langlet a fait valoir le génie français qui a traversé l’histoire et a toujours su trouver des réponses, mais souvent quand nous étions dos au mur, et peut-être ne le sommes nous pas encore suffisamment ?!…

Merci pour ce temps d’élévation et de réflexion.