Cette situation n’est pas acceptable et nous ne pouvons nous y résigner.
La santé publique, l’égalité républicaine et la promesse française d’un aménagement équilibré du territoire exigent une réaction rapide. Aucun Français ne doit garder le sentiment que lui-même, sa santé, sa vie parfois, sont laissés pour compte par la collectivité nationale.
Nous devons donc obtenir des résultats perceptibles pour nos concitoyens, grâce à des mesures opérationnelles portées par tous les professionnels de santé, dont je souhaite à nouveau saluer
l’engagement.
Le plan de lutte contre les déserts médicaux, présenté ce jour dans le Cantal, concrétise l’engagement attendu d’agir contre les inégalités d’accès aux soins.
Plutôt que de retenir des solutions reposant sur la contrainte à l’installation des médecins, ce plan introduit notamment, pour la première fois dans notre système de santé, le principe d’une solidarité territoriale. Si ce plan devait échouer, nous ne pourrions plus échapper à des mesures coercitives.
Ce plan est le fruit d’échanges avec des professionnels de terrain, des représentants de patients et des élus locaux réunis depuis plusieurs semaines.
La lutte contre les déserts médicaux est au sommet des priorités du pays, car elle met en jeu notre pacte républicain fondé sur la solidarité et l’égal accès de tous aux soins. Nous ne pouvons échouer et allons être particulièrement vigilant à sa mise en œuvre.
déserts médicaux et pour l’accès aux soins marque une nouvelle étape. Il incarne une volonté politique claire : que personne, où qu’il vive, ne soit privé d’un accompagnement soignant à la hauteur de ses besoins.
Ce pacte est aussi un message de confiance adressé à l’ensemble des soignants. Leur engagement quotidien, souvent dans des conditions difficiles, force la reconnaissance. Leur expertise, leur inventivité, leurs initiatives, leur capacité à faire vivre la proximité au plus près des patients sont essentielles à la réussite de cette transformation.
1. Diversifier l’origine géographique et sociale
des étudiants en permettant à plus de jeunes d’accéder aux études de santé, sur l’ensemble du territoire,
2. Déployer un principe de solidarité de l’ensemble
de la communauté médicale afin de développer l’offre
de soins dans les territoires les plus critiques,
3. Moderniser et simplifier les organisations entre les
professionnels de santé et unir les compétences
pour soigner davantage de patients,
4. Avec les élus locaux, créer des conditions d’accueil attractives pour les étudiants et les professionnels de santé sur tout le territoire.
Le détail est consultable sur le site du ministère.
● Installation des médecins : l’installation dans les zones bien dotées sera conditionnée à un exercice partiel dans des zones sous-dotées, avec une incitation à développer une activité dans des cabinets secondaires.
● Évaluation des besoins territoriaux : une analyse annuelle des besoins en temps médical, menée par les départements en lien avec les élus locaux, permettra d’ajuster les ressources.
● Partage de compétences : pour libérer du temps médical, la montée en compétence des infirmiers en pratique avancée (IPA) sera encouragée et le rôle des pharmaciens sera renforcé.
● PADHUE : la proposition visera à faciliter la reconnaissance des praticiens diplômés hors Union européenne. Cette mesure était très attendue pour répondre aux besoins de nos hôpitaux.
Pour ma part, j’ai insisté sur la nécessité de renouer un « contrat de confiance » entre l’Etat et les collectivités territoriales sur toutes ces questions. J’ai réitéré ma demande de voir se nouer un Pacte territorial entre l’Etat et le Cantal au même titre que ceux qui existent en Creuse ou dans les Ardennes.
À suivre …



